Procédure de dépôt de marque au Maroc
Ali FARES • 8 septembre 2025

Procédure de dépôt de marque au Maroc

La marque n’est pas seulement un signe distinctif destiné à identifier des produits ou services. Elle constitue un véritable patrimoine immatériel, porteur de valeur économique, de réputation et de confiance auprès des consommateurs. Pourtant, cette valeur attire inévitablement les convoitises : imitation, reproduction, ou utilisation frauduleuse par des tiers. C’est précisément ce que l’on appelle la contrefaçon.


La notion de « marque » se définit comme étant tout signe graphique, logo, slogan, nom, sigle, pseudonyme, ayant pour but principal d’assurer la distinction des produits et/ou services propres à une personne morale ou physique, ainsi que l’identification de ces derniers par tout client éventuel.


En dépit du fait qu’elle doit être distinctive, licite et disponible pour garantir son obtention, la protection de la marque s’avère primordiale dans la mesure où elle permet à son détenteur de bénéficier des droits exclusifs d’exploitation et donc, du droit de propriété absolu.


Cette protection tend également à priver toute autre personne souhaitant faire usage de la marque sans l’accord préalable du propriétaire de celle-ci, à défaut, cette dernière sera en mesure d’ester en justice pour contrefaçon.


A cet effet, avant de procéder à l’énonciation des formalités devant être observées afin d’assurer une protection optimale de la marque, il paraît primordial de relever les différents textes juridiques régissant cette matière :


  • Décret n° 2-14-316 modifiant et complétant le décret n°2-00-368 pris pour l’application de la loi n°17-97 ;
  • Dahir n° 1-05-190 du 15 moharrem 1427 (14 février 2006) portant promulgation de la loi n° 31-05 modifiant et complétant la loi n° 17-97 relative à la protection de la propriété industrielle ; et
  • Loi N° 23-13 modifiant et complétant la loi 17-97 relative à la protection de la propriété industrielle promulguée par le Dahir n°1.14.188 du 21 novembre 2014.


1.VERIFICATION D’ANTÉRIORITÉ


Avant d’entamer toute procédure inhérente au dépôt de la marque, il est opportun de consulter la base de données de l’Office Marocain de la Propriété Industrielle et Commerciale (ci-après dénommée « OMPIC »), afin de s’assurer qu’aucune marque identique ou similaire n’a déjà été enregistrée. Cette vérification d’antériorité permet de limiter les risques de rejet ou de litige ultérieur.

Suite à cette vérification d’antériorité, il convient de s’adresser à l’OMPIC (siège, l’une des agences régionales ou encore aux espaces dédiés de la Chambre de Commerce de Casablanca et la Chambre Française de commerce à Casablanca) pour le dépôt de celle-ci.

Le détenteur de la marque, personne physique ou morale, peut nommer un mandataire, obligatoirement domicilié au Maroc, habilité à accomplir toutes les formalités de dépôt.


2. CONSTITUTION DU DOSSIER DE DEPOT


Conformément aux dispositions de l’article 144 de la loi 17-97, le dossier devant être fourni par le déposant ou son mandataire doit contenir les pièces suivantes :


  • Le formulaire de dépôt M1 dûment rempli par le déposant (une demande d’enregistrement de marque qui sera inscrite au registre national des marques) ;
  • Deux reproductions du modèle de la marque en noir et blanc ;
  • Deux reproductions du modèle de la marque en couleur (dans le cas où la marque possède des couleurs spécifiques) ;
  • Le paiement des droits exigibles ; et
  • Le pouvoir ou procuration, habilitant le mandataire à déposer la marque en votre nom.


La demande d’enregistrement de la marque doit impérativement contenir une énumération exacte des produits ou services pour lesquels l’enregistrement de la marque est demandé, cela conformément à l’arrangement de Nice relatif à la classification internationale des produits et services aux fins de l’enregistrement des marques (Alinéa 4 de l’article 144 de la loi 17-97).


De même, l’article 144 dispose que le manquement de l’une des pièces susmentionnées donnera lieu à l’irrecevabilité de la demande, à défaut, un récépissé de dépôt sera immédiatement délivré.


3. TRAITEMENT DU DOSSIER


Suite au dépôt du dossier, l’OMPIC procède à l’examen de l’ensemble des pièces fournies, tant sur la forme que sur le fonds, afin de s’assurer que la marque répond aux exigences prévues par la loi (distinctive, licite et disponible).


La loi 17-97 octroie au déposant un délai de trois (03) mois allant de la date du dépôt, pour la régularisation du dossier. En cas de non-respect dudit délai, les dispositions de la loi 17-97 prévoit un délai supplémentaire de deux (02) mois afin de présenter une requête en poursuite de procédure. Une fois ces délais épuisés, la demande sera considérée comme annulée et par conséquent retirée, dans le cas contraire, le dossier conservera la date initiale.


En plus des éventuels manquements pouvant donner lieu au retrait du dossier ou le refus d’octroi de la marque, les dispositions des article 134 et suivants énumèrent les motifs de rejet d’une marque (contraire à l’ordre public par exemple, si elle contient des symboles religieux ou des représentations portant atteinte aux convictions spirituelles ou elle reproduit ou imite des emblèmes officiels protégés, tels que le drapeau national, l’emblème du Croissant-Rouge ou encore les sigles d’organisations internationales comme « ONU » ou « OMS », sans autorisation préalable).


Dans le cas où la demande répond aux différentes exigences prévues par la loi, celle-ci fera l’objet d’une publication, pour une période fixée à (02) mois, dans le catalogue officiel des marques accessible sur la plateforme web de l’OMPIC.


Cette publication a pour principale finalité de porter à la connaissance des tiers la demande d’enregistrement de ladite marque. (Ce délai permet également aux tiers de faire opposition contre la demande d’enregistrement).

4. ENREGISTREMENT DE LA MARQUE


Après l’épuisement de délai de deux (02) mois, et en l’absence d’opposition, l’OMPIC procède à l’enregistrement de la marque et sera tenu de remettre ou de notifier au déposant ou à son mandataire, un certificat d’enregistrement.

Ce certificat d’enregistrement de la marque, une fois délivré, permet au détenteur de la marque de jouir d’un droit de propriété exclusif pour tout produit et/ou service préalablement désignés et d’interdire, pour une durée de dix (10) années allant de la date d’obtention dudit certificat, toute tentative de contrefaçon ou d’exploitation illicite par un tiers n’ayant pas obtenu son aval.


5. LE RENOUVELLEMENT DE LA MARQUE


Conformément aux dispositions de l’article 152 de la loi 17-97, la durée de protection de la marque est indéfiniment renouvelable. La demande de renouvellement de la protection devra être opérée dans les six (06) mois précédant l’arrivé à terme du délai de Dix (10) ans précités.

Ce renouvellement, portant essentiellement sur la marque figurant initialement dans le registre national des marques, commence à courir à compter de l’épuisement du délai susmentionné.

En cas de modification du signe, ou encore en cas de rectification au niveau des produits et/ou services désignés, une nouvelle procédure de dépôt devra alors être entamée.


6. TARIFICATION


Dans le cadre de la procédure d’enregistrement de la marque, l’OMPIC propose deux tarifications distinctes en fonction de la nature du client et du procédé de dépôt.

Bien que cet organisme favorise le dépôt du dossier par voie électronique, justifié par le coût inférieur de cette prestation au détriment du dépôt physique, l’OMPIC propose des tarifs différents selon la typologie des clients souhaitant enregistrer leur marque.

En effet, en se référant au tableau de tarification mis à la disposition des déposants ou leur mandataire, le tarif applicable aux TPE, PME, auto-entrepreneurs, universités, etc. demeure inférieur aux tarifs proposés aux autres usagers ne le relevant pas de la catégorie précédente.





Source : Office Marocain de la Propriété Industrielle et Commerciale (OMPIC), barème officiel des taxes, mis à jour en 2025. 


par Nawar Mounchit 8 septembre 2025
Découvrez le cadre juridique et fiscal des opérations internationales au Maroc : retenues à la source, conventions fiscales, TVA et prix de transfert.
par Imane BENCHAQROUN 8 mai 2025
Procédure de dédouanement des marchandises au Maroc : cadre général, spécificités régionales et exonérations pour les ONG Dans un contexte de mondialisation croissante et d’intensification des échanges commerciaux, la maîtrise du cadre juridique applicable au dédouanement des marchandises est devenue un enjeu stratégique pour les entreprises opérant au Maroc, comme pour les acteurs internationaux souhaitant y développer leurs activités. Ce sujet revêt un intérêt particulier non seulement en raison de la complexité des procédures douanières, mais également au regard des implications fiscales, logistiques et réglementaires qui en découlent. Il est d’autant plus crucial dans certaines régions du Royaume, comme les provinces du Sud, ou dans des contextes spécifiques tels que l’acheminement de l’aide humanitaire. Cet article vise à offrir une synthèse claire et opérationnelle des principales règles encadrant le dédouanement, tout en mettant en lumière les régimes dérogatoires et les dispositifs d’allègement disponibles pour certains opérateurs. 1. Le régime juridique du dédouanement au Maroc Le dédouanement des marchandises au Maroc est encadré principalement par le Code des Douanes et Impôts Indirects ( ci- après désigné par "CDII"), ainsi que par les textes réglementaires émanant de l’Administration des Douanes et Impôts Indirects (ci- après désignée par "ADII"). Ce processus constitue une étape essentielle de l’admission en libre circulation de marchandises importées ou exportées, et implique le respect de règles strictes en matière de déclaration, de contrôle et de liquidation des droits et taxes. L'opération de dédouanement débute par la constitution d’un dossier comportant les pièces exigées, telles que la facture commerciale, le certificat d’origine, le document de transport, et, le cas échéant, des licences d’importation. L’importateur ou son représentant en douane doit établir une déclaration via la plateforme électronique BADR (i.e: Base Automatisée des Douanes en Réseau), en mentionnant de manière précise l’espèce tarifaire des marchandises, leur origine, leur valeur, ainsi que leur destination finale. Cette déclaration, déposée auprès du bureau territorialement compétent, est accompagnée des pièces justificatives nécessaires à l’examen de la régularité de l’opération. En fonction de la politique de gestion des risques appliquée par l’ADII, la déclaration peut faire l’objet d’un simple contrôle documentaire ou, le cas échéant, d’un contrôle physique. Une fois ces contrôles effectués, les droits et taxes sont liquidés, notamment les droits de douane, la taxe sur la valeur ajoutée, ainsi que les droits d'accise ou taxes parafiscales, selon la nature des marchandises concernées. Cela étant, il convient de préciser que la mainlevée des marchandises est conditionnée au paiement effectif de l’ensemble des impositions dues, conformément aux dispositions du Code précité. Cette étape marque l’achèvement du processus douanier et permet la mise en circulation des marchandises sur le territoire national. En complément de la procédure dite "normale", le législateur a prévu des mécanismes alternatifs destinés à répondre aux besoins des opérateurs économiques. Ainsi, une procédure simplifiée peut être mise en œuvre pour certains opérateurs, permettant de différer la production de certains éléments déclaratifs, sous réserve de l’octroi d’une autorisation préalable. Ajoutons à cela que le dédouanement à domicile constitue également une procédure dérogatoire permettant aux entreprises disposant d’un agrément de procéder au contrôle et à la déclaration des marchandises dans leurs propres locaux. En outre, les Magasins et Aires de Dédouanement (MEAD) bénéficient d’un régime spécifique, reposant sur une déclaration sommaire unique permettant le traitement des flux commerciaux sous surveillance douanière. 2. L’application des règles douanières dans les provinces du Sud La question des démarches à accomplir dans les province du sud est récurrente. Beaucoup, pensent à tord, qu'il existe des procédures particulières, différentes ou simplifiées. Le territoire douanier marocain est défini de manière unifiée à l’article premier du Code des Douanes, qui n'opère aucune distinction territoriale entre les différentes régions du Royaume. Les provinces du Sud, à savoir les régions administratives de Laâyoune-Sakia El Hamra, Dakhla-Oued Eddahab et Guelmim-Oued Noun, sont intégralement intégrées dans ce territoire douanier, de sorte que l’ensemble des règles douanières y trouvent pleine application, sans régimes spécifiques dérogatoires. Il en résulte que les formalités de dédouanement y sont appliquées conformément aux mêmes normes procédurales et techniques que dans le reste du pays. Toutefois, dans le cadre de la mise en œuvre de la régionalisation avancée, telle qu’adossée à la Loi organique n° 111-14 relative aux régions, certaines politiques de soutien au développement économique peuvent impliquer des incitations fiscales ou des priorités administratives, sans pour autant créer de régime douanier autonome. En pratique, les facilités d’ordre administratif ou fiscal offertes dans ces régions s’inscrivent dans les orientations du Nouveau Modèle de Développement des Provinces du Sud, lancé en 2015, qui vise à renforcer leur attractivité économique. Elles doivent toutefois être validées au cas par cas par les services régionaux de l’Administration des Douanes, en concertation avec la Direction générale et les ministères sectoriels concernés. 3. Les régimes d'exonération et procédures particulières applicables aux ONG humanitaires Le droit marocain reconnaît la possibilité pour les organisations non gouvernementales intervenant dans le domaine humanitaire de bénéficier d’exonérations douanières et fiscales, sous réserve du respect de certaines conditions strictement encadrées. Ces exonérations sont prévues tant par le Code Général des Impôts (CGI) que par les accords bilatéraux ou multilatéraux auxquels le Royaume est partie, notamment ceux régissant les opérations de secours en situation d’urgence. L’article 92-1° du CGI prévoit ainsi une exonération de la TVA à l’importation pour les équipements, matériels et dons destinés à une utilisation humanitaire, sous réserve que l’importation soit effectuée par ou pour le compte d’associations reconnues d’utilité publique. Cette exonération est accordée sur présentation d’un dossier complet comprenant notamment une demande formulée selon un modèle officiel, une facture pro forma et une attestation de donation validée par l’autorité compétente. L’exonération des droits de douane, quant à elle, peut être accordée en vertu de conventions spécifiques ou en application des dispositions adoptées dans le cadre de la coopération internationale en matière d’aide humanitaire. Dans le cas de situations de crise ou d’urgence, l’ADII peut mettre en place des procédures allégées de dédouanement, notamment en ce qui concerne les formalités déclaratives, afin de permettre l’acheminement rapide des secours. Ces procédures s’inscrivent dans le respect des normes édictées par l’Organisation mondiale des douanes et par les organes compétents des Nations Unies. Il convient de souligner que l’octroi effectif des exonérations est conditionné à la nature humanitaire de la mission, au statut juridique de l’entité bénéficiaire, ainsi qu’à l’affectation exclusive des biens aux fins déclarées. En pratique, les ONG internationales s’appuient fréquemment sur des partenaires locaux reconnus pour faciliter leurs démarches administratives, notamment en matière de reconnaissance d’utilité publique et d’obtention des autorisations requises. Imane BENCHAQROUN
Régime TVA
22 janvier 2025
La TVA dans le secteur de l'enseignement privé au Maroc : Enjeux et perspectives fiscales Le régime fiscal des établissements d’enseignement privé au Maroc suscite de nombreuses interrogations, notamment en ce qui concerne la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Cette brève analyse vise à éclairer les spécificités fiscales de ce secteur et à proposer des solutions concrètes pour alléger la charge fiscale pesant sur ces institutions stratégiques pour le pays. Un cadre législatif conçu pour soutenir l’éducation Conformément à l’article 91-1° du Code Général des Impôts (CGI), les prestations d’enseignement et les activités qui leur sont directement liées bénéficient d’une exonération de TVA. Cette exonération vise à alléger les coûts des établissements scolaires et concerne notamment : Les frais d’inscription et de scolarité : Les sommes perçues pour les cours dispensés sont exonérées en vertu de l’article 91-1°-a du Code Général des Impôts (CGI) Les services éducatifs annexes : L’utilisation des bibliothèques, des laboratoires ou encore des outils pédagogiques est incluse, comme précisé par article 91-1°-b du CGI. Cependant, certaines activités commerciales accessoires, telles que les cantines ou la vente de fournitures scolaires, demeurent soumises à la TVA (article 89 du CGI). Cette distinction entre prestations exonérées et imposées crée un déséquilibre fiscal, impactant les établissements dans leur gestion financière. Une exonération aux conséquences contrastées Si l’exonération de TVA sur les services d’enseignement allège les frais directs des familles, elle engendre une absence de droit à déduction pour les écoles. En conséquence, ces établissements supportent la TVA payée sur leurs achats et investissements comme un coût supplémentaire. Cette situation limite leur capacité à réinvestir dans des infrastructures ou à moderniser leurs équipements pédagogiques, créant ainsi un effet pervers. Ce frein financier réduit non seulement leur marge bénéficiaire, mais pourrait aussi les inciter à augmenter les frais de scolarité pour compenser cette charge. Les avantages fiscaux disponibles pour le secteur Pour atténuer les charges fiscales, le système fiscal marocain prévoit plusieurs avantages destinés aux établissements d’enseignement privé, notamment : Exonération de TVA sur les investissements L’article 89 du CGI exonère de TVA les matériels pédagogiques essentiels (ordinateurs, logiciels éducatifs, équipements de laboratoire, etc.) ainsi que les travaux de construction et d’aménagement des locaux destinés à l’enseignement. Cette mesure encourage les écoles à investir dans des infrastructures modernes et adaptées aux besoins des élèves. Exonération de l’Impôt sur les Sociétés (IS) Conformément à l’article 123 du CGI, les établissements privés agréés par les autorités compétentes bénéficient d’une exonération d’IS sur leurs revenus éducatifs. Cette disposition, à condition d’être respectée, permet aux écoles d’optimiser leur gestion fiscale tout en renforçant leur compétitivité. Allègements en fiscalité locale Les exonérations fiscales ne se limitent pas à la TVA et à l’IS. En vertu de la loi 47-06 sur la fiscalité des collectivités territoriales, les écoles peuvent également bénéficier : D’une exonération de la taxe professionnelle pendant les cinq premières années d’activité; D’une exonération de la taxe d’habitation pour les locaux à usage exclusivement éducatif. Ces mesures permettent de réduire significativement la charge fiscale globale des établissements, bien qu’elles ne compensent pas l’absence de droit à déduction de la TVA. Des solutions stratégiques pour atténuer l’impact fiscal Face aux limites actuelles, plusieurs stratégies peuvent être envisagées pour réduire les effets négatifs de la TVA non récupérable : Fractionnement des activités Les écoles peuvent créer des entités juridiques distinctes pour leurs activités commerciales (cantines, ventes de fournitures, transports scolaires). Cette séparation permettrait de déduire la TVA sur ces opérations imposables, allégeant ainsi la charge fiscale globale. Optimisation des exonérations Pour maximiser les avantages fiscaux, il est recommandé de planifier les investissements en fonction des exonérations prévues par le CGI et de solliciter des certificats d’exonération avant tout achat ou importation de biens pédagogiques. Ces démarches permettent de réaliser des économies substantielles sur le long terme. Dialogue avec les autorités fiscales Les établissements peuvent engager des discussions avec la Direction Générale des Impôts afin d’étudier la possibilité de mécanismes spécifiques de déduction partielle pour les achats essentiels à leur mission éducative. Cette approche pourrait aboutir à des solutions innovantes pour le secteur. Une réforme nécessaire pour un secteur stratégique  L’enseignement privé est un pilier fondamental pour l’amélioration du système éducatif marocain. Une réforme fiscale adaptée, prenant en compte les spécificités et besoins du secteur, pourrait permettre à ces établissements de continuer à jouer leur rôle tout en renforçant leur viabilité économique. Un accompagnement juridique et fiscal sur mesure est donc indispensable pour optimiser les performances financières et respecter les obligations réglementaires.